un petit mot de Cristina Castello
SOIF
« Soif », recueil bilingue de mes poèmes publié dans mon Paris.
« Soif », soif étanchée pour un instant.
Instant inextinguible que celui de ma Soif.
Persistance bénite l’éternité de l’instant.
NOIR et BLANC
C’est le regard de l’artiste Denis Garnier.
Il s’est penché sur mes plans intérieurs
Et d’innombrables photos de l’âme vêtue de mon corps d’éclater.
Ce fut dans mon nid cocon de Paris, en septembre 2005.
Kaléidoscope d’images sur le ciel.
Cerf-volant de poèmes, que j’ai choisis à tort et à travers.
Poèmes dont le vent s’est emparé et auxquels il a accordé un droit de cité: leur place.
Diego De Gennaro, ce fut le vent.
Le designer de cette plaisanterie des lointains.
MANIFESTE
Le « Manifeste » est un texte que j'ai enfanté à quatre mains avec l’écrivain Ricardo Dessau.
À lui le cri, à moi le chuchotement, aussi vigoureux qu’un cri.
C’est un cri pour la liberté et la révolution du mot.
C’est un appel à la conscience profonde.
Il invite à dévoiler et à jeter bas les masques.
Alors que de plus en plus dans le monde
le glas d’une foule d’esclaves fait entendre ses plaintes,
le « Manifeste » dit « Assez ! » aux troupeaux.
Il dit « Assez ! » à tant de –poètes ?- courtisans du Pouvoir.
Dans ce cri et dans ce chuchotement puissant battent les coeurs de maints poètes.
Al Hallaj, crucifié à Bagdad il y a cinq cents ans.
Federico García Lorca, Desnos, Celan, Miguel Hernández, Paul Éluard,
Juan de Yepes –aujourd’hui Juan de la Cruz-, Nazim Hikmet, Ovidio, César
Vallejo, et tant d’autres. Massacrés, emprisonnés ou exilés.
Et le coeur d’Arthur Rimbaud bat toujours et fait battre le mien avec son défi
plus que jamais actuel :
« Changer la vie »
* L’idée n’est pas du tout la création d’une organisation, mais l’accomplissement du devoir du mot.
Si ta pensée accompagne le sens du « Manifeste », à la fin de sa lecture tu trouveras la façon de t’exprimer. Il n’est pas nécessaire que tu sois un poète ou un artiste. Ce qu’il faut, c’est que tu aimes la vie et que tu sentes, avec Rimbaud, encore lui:
« Parce que Moi, c’est l’Autre ».